Un échantillon représentatif de 832 étudiants de deuxième année des universités lyonnaises a décrit en janvier 1997 ses pratiques et opinions dans différents domaines concernant la santé physique et mentale, l'hygiène de vie, la vie universitaire, les transports. Le test H.A.D donnant un score de dépression et un score d'anxiété faisait egalement partie de cette enquête postale avec relance prenant la forme d'un questionnaire anonyme, et dont le but était le cadrage d'actions de prévention. Dans le domaine particulier des transports, on constate souvent une surestimation de ses propres capacités de conduite. Le port de la ceinture de sécurité à l'arrière est encore minoritaire. Un étudiant sur cinq a eu un proche blesse en tant que conducteur dans un accident de la route dans la dernière année écoulée. Pour l'ensemble des comportements, opinions, sensations touchant la santé et la prise de risque, le sexe est un facteur discriminant. Compares aux femmes, les hommes font plus de sport, consomment plus de drogues légales ou non, conduisent plus souvent en état d' ivresse, ont moins de soucis d'hygiène corporelle. Ils souffrent moins de solitude, sont moins souvent anxieux, se soucient moins de leur poids, et prennent moins de médicaments anxiolytiques. En somme les étudiants semblent plus insouciants, s'estiment en meilleure forme morale et physique, et sont moins prudents que les étudiantes. Le lien entre différentes prises de risque est fort: par exemple ceux qui s'enivrent souvent sont aussi ceux qui ne respectent pas les limitations de vitesse, les non-fumeurs conduisent moins souvent en état d' ébriété... Les divers risques sont ainsi accumules chez les mêmes personnes. (A)
Abstract