L’objet de la thèse est d’exposer une démarche méthodologique qui vise à prendre en compte, dans les modèles de séries temporelles, des effets exogènes mesurés à l’aide de variables additionnelles, et de l’illustrer par un certain nombre d’applications au secteur des transports. Dans ces applications, le pas de temps est le jour, le mois, le trimestre voire le semestre : il s’est agi de prendre en compte des effets exogènes, de nature transitoire ou de nature durable, qui se manifestent dans le court terme. La thèse est divisée en trois parties. La première partie traite de la modélisation des séries temporelles. Nous nous intéressons à deux structures de modèles bien différenciées : les modèles de décomposition, et les modèles de type ARMA. Nous exposons la démarche suivie dans le cadre des modèles ARMA avec variables explicatives, puis dans le cadre des modèles markoviens avec variables explicatives. Nous détaillons le cas particulier des modèles structurels que l’on obtient en fixant la dimension de l’état et les matrices du système : dans ce cas contraint, l’état s’exprime en fonction des composantes non observables (niveau, pente, saisonnalité) d’un processus à tendance linéaire locale. Les deuxième et troisième parties regroupent deux ensembles d’applications, à la demande multimodale de transport puis au risque routier. Le premier groupe d’applications porte sur des données de trafics, de voyageurs et de marchandises, agrégées par mode de transport ou par grande catégorie de réseau. La période couverte par les données de trafic est 1970-2000, toutes applications confondues. Concernant les facteurs de demande, certains agrégats de la comptabilité nationales n’ont pu être reconstitués que sur une partie de la période et avec une périodicité trimestrielle. Le deuxième groupe d’applications porte sur des données d’accidents corporels et de victimes de la circulation routière, agrégées par grande catégorie de réseau routier. La période couverte par les données de sécurité routière, toutes applications confondues, est 1970-2000. Concernant les facteurs de risque, les données climatiques n’ont été constituées qu’à compter de 1975. La plupart des applications intègre la prise en compte des effets transitoires, de nature climatique et calendaire, sur la demande de transport et sur le risque routier, et nous donnons dans la thèse les premiers résultats détaillés démontrant pour la France la significativité du facteur climatique sur la mobilité agrégée et sur le bilan routier national, mesuré en nombres d’accidents corporels et de victimes de la circulation routière. Nous donnons en conclusion les apports méthodologiques de la thèse, de nature théorique et de type applicatif. Nous donnons des perspectives par thème d’application, pour la modélisation de la demande de transport puis pour la modélisation du risque routier. (Author/publisher)
Abstract